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11 Août 2025

Balade mémorielle : Une frontière agitée
- Une frontière de défense militaire
Avant même de devenir une cité balnéaire, la côte de Châtelaillon se voit intégrée au système de défense militaire, depuis que le conflit avec l'Angleterre ne voit jamais la fin. Après la guetrre de cent ans, c'est la guerre de sept ans. La guerre de Sept Ans débute lorsqu'une force formée de Français et de premiers peuples expulsa des colons britanniques de la vallée de l'Ohio, en 1754. Cet affrontement local se transforma vite en guerre mondiale. À partir de 1755, la Grande-Bretagne et la France envoyèrent des milliers de soldats professionnels en Amérique du Nord. Un an plus tard, les hostilités s'étendaient jusqu'en Europe et les deux nations se déclaraient officiellement la guerre. En 1759, elle faisait rage en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et dans les Caraïbes, et Québec fut assiégée par une flotte et une armée britannique.
Le conflit s'est éteint quand la France et la Grande-Bretagne signèrent le traité de Paris, en 1763. Il résultait de cette guerre une victoire écrasante de la Grande-Bretagne qui faisait de ce pays la principale puissance coloniale du monde.La batterie installée le long de la plage de Châtelaillon démontre son utilité en empêchant en 1757 le débarquement des Anglais après leur mise à sac de l'ile d'Aix.
1809, Napoléon a institué le blocus continental et les Britanniques bloquent de nombreux ports de l’Empire en représailles. Afin de se protéger d’un éventuel débarquement des anglais, la tour Saint Jean Châtelaillon fut construite en un temps record de 1812 à 1813 sous le commandement de Napoléon Bonaparte. Dans la lignée des fortifications de Vauban, ce fort carré était à la fois un corps de garde et un coprs de défenses de nos côtes. Sa garnison était composé d’une trentaine d’hommes.
- Affronter un autre adversaire : l'océan
La côte, déjà en érosion avec un recul de 200 m depuis le début du XVIIIème siècle, doit être protégée. En 1882 Création du Syndicat des propriétaires (digue) Autorisation préfectorale pour la construction d'une digue le 30 octobre 1882.
A partir de 1888, des ouvrages de protection individuels ont été mis en place pour contenir l’ensablement des constructions existantes.
La digue, à la fois frontière et rempart face à l'océan, reste une préoccupation majeure. Son entretien est assuré par les propriétaires réunis dans un syndicat nord pour le premier tronçon et un syndicat sud pour le second avant d'être fusionnés en un seul organisme. Entre le fort Sain-Jean et le bois de pins, soit neuf-cents mètres environ, les travaux ont bien avancé en 1895 et 1896.
En 1925, un perré en béton a été construit jusqu’au niveau de la rue Sans Nom, permettant de réunir et de consolider les ouvrages précédents ; au delà, la dune a continué à se développer.
En 1947, 5 épis en palplanches ont été installés en pied de digue, de part et d’autre du Casino, mais sans efficacité (faible hauteur et mauvaise étanchéité).
En 1932 et en 1953, l’épi de l’Eperon (construit à l’extrémité Sud de la plage pour défendre la pointe de Châtelaillon de l’érosion) a été allongé puis rehaussé.

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Vidéo
Diruta revivisco (7mn)
Balade mémorielle
L'histoire de Châtelaillon, avant même sa constitution officielle en tant que commune en 1896, se voit
marquée par son rapport à la mer, par cette préoccupation constante de la préservation du littoral. La digue n'est pas seulement un rempart contre l'océan. Elle sera désormais associée à un mode de
vie.
