
Dès 1811 des ouvrages modèles de protection militaire, dont cinq versions de tour sont définis par avance limitant leur coût et leur délai de construction. Afin de se protéger d’un éventuel débarquement des anglais, la tour Saint Jean Châtelaillon – modèle N° 2 - fut construite en un temps record de 1812 à 1813 sous le commandement de Napoléon Bonaparte.Dans la lignée des fortifications de Vauban, ce fort carré était à la fois un corps de garde et un corps de défense de nos côtes. Sa garnison était composé d’une trentaine d’hommes. La Tour à l’épreuve des bombes était entourée d’un fossé que l’on traversait par un pont levis comme au moyen âge.
Les ingénieurs conçurent des plans types pour trois tours de tailles différentes. Chaque tour entouré d'un fossé se compose de trois niveaux. Le premier niveau, enfoui dans le fossé, se compose d'une salle voutée sur un pilier central. Cette salle servait de magasin pour les vivres et les munitions et comportait en sous-sol une citerne d'eau. Les murs étaient percés de créneaux de fusillade pour la défense du fossé.
Le deuxième niveau, correspondant au rez-de-chaussée, était également vouté sur un pilier central. Il servait au casernement et ces murs étaient également percés de créneaux de fusillade. Le troisième niveau était une terrasse où étaient installés quatre canons de campagne sur des affûts tournants. La plateforme est entourée d'un mur crénelé et chaque côté est muni d'une bretèche (excroissance) sur mâchicoulis pour la défense des pieds des murailles. Les étages sont voutés et sont à l'épreuve des bombes.
A la fin du 19ème siècle, le Fort saint jean fut déclassé du domaine militaire puis abandonné et transformé en hammam. Pendant la seconde guerre mondiale, il fut réquisitionné par l’armée allemande dans le cadre du mur de l'Atlantique.