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Blog "La parole du Festival"
Jadwiga Sawicka : les mots sont des choses
Le lundi, 01 juin 2015
Jadwiga Sawicka
La correspondante pour la Pologne du Festival La parole est d'Art, Wela, nous propose de découvrir un second artiste polonais pour lequel la parole et les mots participent au développement de l'oeuvre : Jadwiga Sawicka.
"Les mots sont importants pour moi: en plus de la signification littérale ils ont leur potentiel émotionnel; peuvent être ironique, sensible, dangereuse, venimeux, etc. Je cherche pour eux plus tard un autre contexte qui pourrait être le lieu, la couleur ou d'autres mots. Ainsi se créent de nouvelles significations et de nouveaux potentiels émotionnels.
En peignant les mots, je les traite comme des choses - comme si j'avais peint par exemple: arbre. Donc, je réagis sur l'apparition du mot; son longueur et la forme des lettres. Je les regarde comme des formes abstraites, parce que en peignan un arbre, on doivent également faire de l`abstraction pour les apercevoir vraiment, et non dupliquer nos idées sur "l'arbre en général "
Lire et regarder se complétent mutuellement (bien que cette action limitée des raisons linguistiques), ils apportent une dimension supplémentaire, vous pouvez par exemple: apprécier l'apparition d'un tel long mot comme: "„zanieczyszczenie”(pollution)…”
Jadwiga Sawicka, peintre polonais, née en 1959 à Przemysl, vit et travaille à Przemysl, Pologne
Dans les années 1979-1984, elle a étudié à la Faculté de Peinture, Académie des Beaux-Arts de Cracovie.
Dominique Koch : les mots au-delà du bavardage
Le mardi, 26 mai 2015
Dominique Koch (née en 1983, vit entre Paris et Bâle) travaille sur la question de la langue comme outil de communication mais également comme matière sonore. Au-delà de considérer la parole en tant que code, discours ou matériau plastique, son projet pour le CCS invite à une réflexion sur l’entrée du langage dans la sphère économique, engendrant un véritable changement d’époque, un tournant linguistique avec des conséquences politiques et socioculturelles. Les œuvres sont conçues à partir d’une série de rencontres avec des personnes étudiant ces mécanismes. L’installation, sous forme de parcours sculptural et sonore, accompagnée d’éléments imprimés, devient un champ de réflexion conceptuel sur le langage, le parler et les mots.
Dominique Koch
Beyond Chattering and Noise
du vendredi 29 mai au dimanche 12 juillet 2015
Vernissage le vendredi 29 mai 2015 de 18h à 21h
Centre culturel suisse
32-38 rue des Francs-Bourgeois,
Paris 75003, France
Jaume Plensa « L’âme des mots »
Le vendredi, 15 mai 2015
« J'ai toujours aimé l'idée de mots gelés, explique l'artiste Jaume Plensa. L’idée que quelque chose est en suspens dans l'air. ... C'est un exercice de communication, comme envoyer un message dans une bouteille. Mais je ne sais pas qui trouvera la bouteille et où."»
Jaume Plensa pensait devenir médecin. C’est pourtant vers la sculpture que sa relation au corps humain prendra forme. Il débute sa carrière par des sculptures monumentales en fonte qui lui valent un succès d’estime sur le marché international de l‘art contemporain au début des années Quatre-vingt. La galerie nationale du Jeu de Paume à Paris lui consacre en 1997 une première rétrospective. Dans l’histoire de l’art de la deuxième moitié du vingtième siècle, les artistes qui ont pris l’art au pied de la lettre l’ont plus souvent fait par la peinture que par la sculpture même si quelques artistes notoires peuvent contredire cette affirmation. Des Lettristes au groupe Textruction, nombreux sont les exemples de cet intérêt plasticien pour la lettre et l’écrit.
En 2010, au musée Picasso d’Antibes, Plensa présentait une exposition intitulée « L’âme des mots » alors que sa sculpture monumentale «Le Nomade» montait la garde en bord de mer.
Avec cette sculpture, Jaume Plensa semble tendre la main au «Penseur» de Rodin dans un geste contemporain où le signe de l’écrit habite entièrement l’être humain, le façonne, et désigne alors cette seule enveloppe communicante révélatrice de nos attitudes actuelles. L’homme de Jaume Plensa, qu’il soit seulement tête ou corps, s’anime, comme le dit l’artiste, de «quelque chose en suspens dans l’air », traversé par ces ondes, ces fils invisibles qui nous relient chaque jour davantage aux autres dans une communication virtuelle le plus souvent.
Cette « bouteille à la mer » dont parle Plensa, serait-elle à l’image de tous ces petits messages que nous laissons dériver chaque jour au gré d’un hyperlien, d’un SMS…. ou d’un article sur un blog ?
Chroniques du chapeau noir
Photo : 1 http://www.typetoken.net/visual-language/jaume-plensa-yorkshire-sculpture-park/
Photo Antibes source : http://petanqueandpastis.typepad.com/my_weblog/2007/08/la-grande-nomad.html
Parole de Breton en homme-sandwich
Le lundi, 11 mai 2015
C'est en homme sandwich que Breton s'est présenté au festival Dada organisé le 27 mars 1920 au théâtre de l'OEuvre. Sur l'affiche dessinée par Francis Picabia, on peut lire : « Pour que vous aimiez quelque chose il faut que vous l'ayez vu et entendu depuis longtemps tas d'idiots. »
Régis Crozat : donner la parole, un bien commun
Le dimanche, 03 mai 2015
Dans le cadre de la prochaine manifestation NOMAD à Paris 3eme, l'artiste Régis Crozat donne la parole aux visiteurs en leur offrant une palissade.
La palissade enchantée et le bien commun
Une structure avance, segmente, occupe, elle s’ancre à tout ce qui lui permet de se maintenir debout parmi nous. Devenue un bien commun, chacun pourra se l’approprier en y laisser sa trace, ou bien “immortaliser“ sa présence le temps d’un selfie. Visuellement, elle illustre la rupture dans le processus d’aménagement urbain de plus en plus policé, une forme chaleureuse apportée par la texture du bois et la légereté de sa conception.
Le bien commun
Une structure remarquable : Une palissade mobile rompt avec la rigidité du mobilier urbain, un bien commun que chacun utilise pour y déposer ses idées ou se l’approprier le temps d’un selfie.
Le temps d’une installation/performance un espace de liberté. Elle accueille, reçoit et donne... du plaisir, des doléances, des idées.
Le concept : A l’exemple des murs d’images et de leurs commentaires sur les réseaux sociaux, je crée un mur où chacun collabore avec ses idées, ses dessins, ses images. L’espace et le temps d’un week end le volume ondoyant se laisse recouvrir et gagner par ses contributeurs. L’implantation : indifférenciée, dans un contexte urbain il existe toujours des points d’ancrage : arbres, grilles, panneaux de signalisation, mobilier urbain, plots, piquets, murs... la colonisation ou le parasitage s’avèrent aisés. L’appropriation éphémère, la palissade appartient à tous en se revendiquant comme un bien commun.
1 - Chacun est libre d’y déposer ses idées, d’y laisser sa trace, de s’y photographier, mais il n’en demeure que l’utilisateur temporaire. A charge pour chacun de veiller à ce que cette
fonction et cet usage soient respectés ainsi que la bonne tenue le temps de l’installation.
2 – Le principe du bien commun, le bien appartient à tous et à personne, même pas à une commune ou un état. le temps de l’installation/performance, aucune propriété privée.
3 – La performance est réalisée par les passants, invités à participer;
Paweł Susid : construire la parole de l'art
Le lundi, 27 avril 2015
Le blog du festival ouvre aujourd'hui ses pages au premier correspondant étranger du festival, l'artiste Wela qui nous fait découvrir des artistes polonais pour lesquels le mot et la parole sont partie prenante de l'oeuvre. Pour ce premier article! : Paweł Susid.
Paweł Susid 2010
(Texte du tableau: lundi, mardi, mercredi, jeudi,vendredi,samedi, dimanche )
Paweł Susid est né en 1952 à Varsovie,où il vit et travaille.
Peintre, illustrateur, designer et professeur. Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts à Varsovie. Dans les années 1984-1992, il dirige la Galerie des Jeunes du Club MPIK « Bielany » à Varsovie. Il fait ses débuts dans les années 80. Ses premières œuvres – tableaux et dessins sur papier – réponse à la situation sociopolitique de l’époque s’inscrivent dans la direction de la nouvelle expression. Dès lors le texte apparaît comme commentaire des scènes, gagne peu à peu l’autonomie, et commence à remplir les compositions entières des tableaux, et à ce jour reste un important motif de son œuvre. Au milieu des années 80, la place de la forme expressive prend le langage géométrique, se référant au constructivisme et l’œuvre d’avant-garde. Susid n’abandonne pas, cependant, la position de l’artiste engagé dans les problèmes de la vie quotidienne, du commentateur souvent ironique de la moralité, politique ou monde de l’art.
Les oeuvres de Susid agissent sur le spectateur comme des affiches, où les mots sont utilisés non seulement pour transmettre un contenu spécifique, mais jouent également le rôle de signe visuel. L'artiste jongle consciemment les relations entre mot et la forme sur la surface de toile, qui construit le principal contenu des images. WELA
Paweł Susid 2010
David Buckland : les mots pour la terre
Le lundi, 13 avril 2015
David Buckland, artiste de réputation internationale, créé en 2001 le Cape Farewell project qui rassemble des artistes, des scientifiques et des éducateurs pour sensibiliser au changement climatique.
David Buckland est un concepteur, artiste et cinéaste dont les œuvres à base de lentille ont été exposées dans de nombreuses galeries à Londres, Paris et New York et rassemblées par la Galerie de portraits nationale, Londres, le Centre Georges Pompidou, Paris, le Metropolitan Museum, New York et la Collection(le Ramassage) Getty, Los Angelès notamment.
Jean Mazeaufroid : Qu'est-ce qui se trame ?
Le lundi, 30 mars 2015
Jean Mazeaufroid
Jean Mazeaufroid
Né à Limoges, 17 juillet 1943 Décédé le 4 octobre 2001
Jean Mazeaufroid a participé en 1971 à la création du groupe Textruction, avec notamment Badin, Duchène, Jassaud et Vachey.
"Le procès de la "peinture-écriture" passera essentiellement par les signes : impressions, marques, signes alphabétiques ou idéogrammatiques... "La couleur comme "signe": révélant, occultant, détruisant, recomposant, s'associant à la lettre, à la surface, imprégnant le tissu, le textile, agitant l'île du texte. Tout cela se retrouve chez Jean Mazeaufroid à travers ses premiers travaux sur bannières et banderoles dans les années 1970/1971, les croisements de textes politiques et érotiques de 1972 puis le passage au module Trame-chaîne qui va investir toute la surface de la toile. Mais ce qui fonde aussi le travail de Jean Mazeaufroid selon ses propres mots, c'est le "rapport trouble" qu'il établit entre peinture et tissage, comme si le tissage était déjà œuvre d'art, construction d'espace, ce qui renvoie à la toile comme valeur, c'est à dire production humaine qui se veut aussi tentative de se dresser une voie hors un "état révolutionnaire du signe. Patrick Rousseau
Jean Mazeaufroid dans l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain