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Blog "La parole du Festival"
Les Cubiténistes : prendre la rue au mot
Le dimanche, 02 novembre 2014
A la jonction des arts de la rue et des arts plastiques, les Cubiténistes multiplient les gestes artistiques collectifs dans l'espace urbain. La rue devient le théâtre de leurs créations.
Les Cubiténistes est une compagnie de théâtre de rue apparue en 1990. Elle a créé depuis, de nombreux spectacles et performances artistiques liant le théâtre, le cinéma, la littérature et les arts plastiques.
Démarche artistique
Le Cubiténisme est une philosophie de l’absurde, du dérisoire et de l’humour. Les Cubiténistes se sont attelés à une lourde tâche : redéfinir, en toute modestie, l’univers dans sa totalité. Cet objectif a été en partie atteint à travers plusieurs spectacles de rue, une exposition et trois livres.
Rero : « What you see is what you get »
Le jeudi, 30 octobre 2014
Exposition 2014
Galerie Paris-Beijing
Hôtel Winssinger, Rue de l'Hôtel des Monnaies 66, 1060 Brussels
A mi-chemin entre art urbain et art conceptuel, Rero interroge d'un côté le contexte de l'art, de l'autre les codes de l'image et de la propriété intellectuelle à travers un acronyme qui apparaît régulièrement dans ses œuvres : WYSIWYG (What You See Is What You Get). Détournement et auto-censure — il barre ses messages d'un épais trait noir — sont les maîtres mots de ses recherches sur la négation de l'image.
Fortement imprégné de philosophie et de sociologie, il ne cesse d'interroger les codes de notre société, notamment autour des notions de consommation et d'obsolescence, sans jamais juger mais en proposant au regardeur de le faire. L'artiste questionne les limites de l'intime avec ce que nous rendons public, volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment, notamment sur Internet. Par une construction radicale, où tout doit être montré et rien ne doit être caché, Rero détermine la limite entre l'intérieur et l'extérieur.
Né en France en 1983, Rero a présenté ses œuvres dans de nombreuses institutions publiques comme le Centre Georges Pompidou, Le Musée en Herbe, le Musée de la Poste, Confluences à Paris ou encore l'Antje Øklesund de Berlin. Plus récemment, son travail a bénéficié de nombreuses expositions en France, aux Etats-Unis, en Italie, en Allemagne et en Suisse.
source : http://www.reroart.com/news/index.html
Installation réalisée dans le cadre de l'exposition EX SITU au Centre Pompidou.
Mai/Juin 2013
en collaboration avec Sarah Mattera
Roland Sabatier : "Regarde ma parole qui parle le (du) cinéma"
Le lundi, 27 octobre 2014
"Regarde ma parole qui parle le (du) cinéma". Film polythanasé. Durée 45’. Présenté le 9 novembre 1983 au Festival d’avant-garde du film. Version vidéo VHS, 46’, Production Psi, 1996.
En 1982, Roland Sabatier achève "Regarde ma parole qui parle le (du) cinéma" qui s’inscrit dans le cadre de la phase terminale du cinéma discrépant et ciselant. De ce film étrange le cinéaste a donné plusieurs versions qui en positionnent différemment le son et l’image. Dans la version la plus récente la bande visuelle dépourvue de toute représentation se contente de faire défiler des séquences indiquant chacune la nature du plan évoqué: “Gros plan”, “Panoramique.”, “Plan américain.”, “Plan de demi ensemble”, etc. Sur ces “images”, le son est constitué par un monologue intérieur d’un cinéaste qui s’interroge sur le devenir de son art. Sa rêverie dérivera à plusieurs reprises sur le tournage qu’il peut suivre de sa place d’un film commercial dont certains faits détermineront à son esprit une multitude d’images, d’allusions et de références en relation avec des scènes célèbres de l’histoire du cinéma. Avec cette réalisation, le film disparaît en tant que film pour ne plus subsister que sous la forme de références génériques relatives au cinéma. En cela l’auteur veut affirmer que “la simple allusion au cinéma reste encore une possibilité d’existence du cinéma”.
Gérard Bermond
Extrait d'un texte publié dans Jeune, dure et pure. Une histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental en France. Ed Cinémathèque française et Mazzotta, Milan, 2001.
1982
Exposition Roland Sabatier
Anti-cinéma (lettriste) et cinémas lointains (1964-1985)
Garage Cosmos Avenue des Sept Bonniers 43 1180 - Bruxelles
Belgique,24 octobre – 20 décembre 2014
Jean Mas, le promeneur de mots
Le jeudi, 23 octobre 2014
Jean Mas Galerie Alexandre De La Salle Saint-Paul de Vence 1996
« … Le mot comme action, comme pratique, le mot générateur d'événements, d'œuvres, d'autres mots, dans le système ouvert qu'est l'art, c'est Mas qui le dit, le mot comme objet qui vous tombe sur la tête, et qu'on entend sonner comme si c'était la première fois. Il va récupérer les mots nichés dans les recoins des cages d'escalier…Jean Mas est l'agitateur sémantique de l'Ecole de Nice, déjà si percutante. Avec ses "prises" dans le quotidien du quotidien il nous tend un drôle de miroir...».
Par France Delville - Critique d'Art (extraits)
Performance... PerforMas
La PerforMas est une extension de l’expression plastique de l’artiste. Elle induit un discours critique et déconnecté de nature à mettre en évidence les incontournables incertitudes de l’esprit.
Sa première PerforMas ‘Igloo’ a été réalisée en 1969 à laquelle il a associé les artistes Ben Vautier et Serge III.
Le lundi, 20 octobre 2014
SPY
Le mot "ERROR" a été peint sur la façade d'un immeuble des environs de Stavanger en Norvège (Nuart Festival 2014)
Street artiste espagnol, SpY est né en 1975 et travaille à Madrid. Ses interventions dans l'espace urbain cherchent à créer une parenthèse dans la vie formattée des citadins. La plus grande partie de sa production provient de l'observation de la ville et une appréciation de ses composants, non pas comme éléments inertes, mais comme palette de matières débordant de possibilités. Les pièces de Spy veulent être une parenthèse dans l'inertie automatisée de l'habitant urbain.
Récemment , il a réalisé une oeuvre pour La Nuit Blanche à Paris: « I'm not a real Artist ». Maîtrisant le happening urbain, SpY appose pour Nuit Blanche cette phrase en lettres phosphorescentes sur le mur du 73 de la rue du Chevaleret. L’artiste espagnol, qui intervient dans l’espace public depuis les années 80, a commencé avec le graffiti avant de détourner les affiches et le mobilier urbain qu’il transforme ou reproduit de manière ironique ou décalée avant de les réintégrer dans la rue. Travaillant aussi bien le pochoir, le collage, la soudure, que le bois ou la pierre, ses interventions portent une dimension ludique tout autant que politique qui interpellent le citadin en lui proposant une autre perception de son environnement.
La parole sur l'Art : une liberté publique
Le mardi, 14 octobre 2014
Une parole multiforme
La parole sur l'Art prend de nos jours des formes diversifiées et se manifeste sur des supports nouveaux. Le développement désormais incontournable des blogs sur l'art modifie singulièrement l'espace dans lequel s'expriment les acteurs, les spectateurs de la création, jusqu'à des temps récents habitués aux moyens écrits et audiovisuels classiques: journaux, revues, télévision notamment.
Cette multiplication des blogs a pour conséquence l'apparition d'une parole multiforme, détachée de toute autre considération que la ! libre expression individuelle s'adressant à d'autres individus. Dans le même temps, un corps social s'interpose de plus en plus souvent entre l'artiste et le visiteur : les agents de la médiation. C'est bien une corporation de médiateurs qui délivre une parole, présence souvent même incarnée par une sentinelle devant chaque œuvre.
Concernant les artistes, la génération de ceux qui considéraient qu'ils n'avaient pas à s'exprimer autrement que par leur travail est maintenant devancée par celle des artistes qui intègrent la parole dans leur démarche artistique, en font un élément déterminant de l'art. Dans certains cas parfois, cette parole est partie prenante de l'œuvre elle-même.
La parole sur l'art est donc ! diverse. Du critique d'art au commissaire d'exposition, du visiteur à l'artiste, du bloggeur au médiateur, du journaliste au responsable de galerie, toutes ces paroles contribuent à tenter de cerner ce phénomène insaisissable : la création.
Une parole libératrice
Il ne faut pas chercher longtemps dans l'actualité pour trouver les symptômes des oppositions radicales à cette parole. Ces oppositions sont parfois curieusement le fait de certains qui s'expriment au nom de l'art. Les tentatives se multiplient, notamment dans le domaine de l'art contemporain, pour remettre en question ce qui fait la nature même de cette parole : l'ouverture d'esprit, la remise en cause des tabous, des interdits, bref la capacité de concevoir une pensée libératrice.
Cette parole sur l'art, dans toutes ses composantes, constitue finalement un marqueur social et les tentatives pour la disqualifier voire la réduire sont autant d'atteintes à la création. La parole sur l'art, comme l'art, a besoin de cet oxygène : la liberté.
Quand bien même la parole sur l'Art n'accède pas formellement à la sphère du droit, il n'est pas abusif, me semble-t-il, de l'associer au domaine des libertés publiques, ne serait-ce que lorsqu'elle est attaquée. Alors l'alerte qu'elle signale n'est pas étrangère au sort de toutes les autres libertés publiques
Claude Guibert
Photo: Ben Vautier
Sean Hart : la parole s'affiche
Le lundi, 13 octobre 2014
"Ne pas jeter sur la voie publique"
" D’après une biographie officielle, c’est en 1997 qu’il découvre le potentiel créatif de la rue en tombant nez à nez avec des graffitis dans les rues de Saint-Étienne. Comme toute une génération d’artistes, c’est à leur contact que le jeune homme est entré dans l’art et a conçu son propre langage fait d’apostrophes et de formules philosophiques.
Après une scolarité à l’École Nationale Supérieure des Arts de Strasbourg et de nombreux projets photographiques ou vidéo, il intervient avec la série Night’s Almost Gone sur des matelas laissés à l’abandon dans Paris, travail qu’il prolongera avec Fuck The Sandman. Car la surprise a dû être au rendez-vous pour ceux qui sont tombés, à la dérobée, sur cette affichage non-conforme disposé sur les quais du métro. Fond noir, lettres blanches soulignées, l’artiste emprunte au lexique publicitaire pour diffuser ses appels à la révolte ou à la réflexion. Comme ici à la station Mairie des Lilas. Son intervention se prolonge d’ailleurs dans les rames où le plasticien saisit les espaces réservés en général à la réclame pour y apposer ses “phrases chocs” et susciter un dialogue avec les passagers, premiers spectateurs de son travail. Sean Hart se distingue par la collision entre un propos volontairement intellectuel et un médium qui ne pourrait être plus démocratique."
(Source :http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/sean-hart-street-art-metro/ )

La parole est d'Art par Jean-Luc Chalumeau
Le vendredi, 10 octobre 2014
" La parole est d’art Quel beau titre !
Mais il faut bien dire qu’il y a beaucoup de paroles aujourd’hui en matière d’art, surtout s’il est dit « contemporain » : paroles d’admiration, de célébration, de doute, de dénigrement et même de haine. Comment les étudier ? Comment faire le tri ? Un festival ludique au cours duquel elles pourraient toutes être entendues serait peut-être l’idéal. Encore faut-il le faire…"
Jean-Luc Chalumeau
9 Octobre 2014
Passionné par la philosophie, la critique et l'histoire de l'art de Platon à nos jours (du titre de l'un de ses ouvrages paru chez Vuibert), Jean-Luc Chalumeau a enseigné l à Sciences Po, l'EFAP, l'ICART, l'ENA, l'université Paris VIII et l'université Paris III. Après avoir dirigé la revue 'OPUS International' de 1981 à 1995, il est à la tête de la revue 'Verso Arts et Lettres'. Egalement auteur, Jean-Luc Chalumeau a publié une trentaine de livres dont la trilogie des 'Deux cents plus beaux' aux éditions du Chêne et celle des peintres (' Othon Friesz', 'Vermeer') et courants (' Fauvisme', 'Cubisme') au Cercle d'Art.