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Radoslaw Nowakowski : l'architecture de mots

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  • Le mardi, 27 octobre 2015

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Radek Nowakowsk

 

"J'ai étudié l'architecture, mais je ne construis pas des maisons, je construis des livres : je les imagine, écris, traduis, dessine, édite, imprime, relie... Je les construis avec la conscience que les mots signifient, sonnent, que chaque lettre est d'abord une image et n'a jamais  cessé d'être une image. La signification des paroles  peut dépendre de la manière dont elles sont prononcés – le sens des mots peut dépendre aussi  de la manière dont  ils sont écrits ou imprimés."

                                                                                                         Radek Nowakowski

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Radek Nowakowsk

Radoslaw Nowakowski (né en 1955) écrivain, voyageur, traducteur, musicien

Auteur de plusieurs travaux personnels (Kartkograficzny traité, Queue Elephant, Hasa Rapasa et cycles: Indescribably monde et la Chronique secret Sabina) et de 10 mètres de la rue Sienkiewicz à Kielce. La plupart de ses livres sont écrits en trois langues: polonais, anglais et l'espéranto. Ses livres ont été présentés à des expositions dans plusieurs pays sont également présents  dans les collections de nombreuses bibliothèques prestigieuses dans le monde. Il est l'auteur du roman hypertexte fin du monde selon Emeric (Ha! Art Corporation, Cracovie 2005).
 

 

Source: Wela, correspondante en Pologne du Festival La Parole est d'Art

Quand les attitudes deviennent paroles

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  • Le mercredi, 17 décembre 2014

Regards sur la scène française depuis les années soixante

Interviwer la performance

Ces " Regards sur la scène française depuis les années soixante " dessinent les contours d'un pan de l'art de notre temps, d'un courant particulièrement indocile, indomptable, difficile à cerner et même à définir. Car le terme de performance recouvre à l'évidence des pratiques diverses, se présentant sous des noms variés : happening, actionnisme, art de rue, théâtre total,  poésie sonore.... Ces appellations indiquent combien cette notion de performance ne s'en tient pas aux arts plastiques mais dépasse les frontières en direction du spectacle, du théâtre notamment. Dans son introduction, l'ouvrage n'élude pas la question en précisant qu'on ne peut se satisfaire d'une seule définition de la performance. Soulignant ce "Renouvellement des stratégies d'indiscipline", les auteurs décrivent ( avec Eric Mangion ) la performance comme "un terme générique qui englobe toutes les typologies d'actions définies à travers le temps, à savoir happening, event, body art, art action ou interventions plus conceptuelles".
On observera avec les entretiens réalisés auprès d'une douzaine d'artistes que ceux-ci adoptent parfois des appellations diverses, confirmant leur sensibilité réfractaire à toute tentative de classement réducteur.
L'introduction de cette investigation resitue dans les années soixante le contexte dans lequel cette notion de performance s'inscrit. Cet art d'attitudes se développe dans une époque ou coexistent les expressions publiques, où se révèlent les créations théâtrales comme le Living theater de Judith Malina  et Julian Beck ou le Bread and Puppet Theater de Peter Schumann et ou la rue connaîtra une primauté politique.  Les noms de Ben et Jean-Jacques Lebel, s'ils sont évoqués, ne font pas partie des artistes interviewés, pourtant tous deux acteurs majeurs de cette histoire, Ben pour avoir contribué à l'arrivée du mouvement Fluxus en France et et Jean-Jacques Lebel pour l'importation du happening en Europe. Un peu surpris également de ne pas voir citer une seule fois les noms de Jean Mas proche de Fluxus  et ses nombreuses "PerforMas" ou encore de Roland Sabatier, membre moteur de la deuxième génération lettriste.
Chaque entretien, réalisé entre 2011 et 2012, a fait l'objet d'une retranscription en concertation avec chaque artiste qui a validé ensuite le texte final.
C'est donc un témoignage vivant sur un art bien vivant qui rassemble de Julien Blaine à Jean-Luc Verna les composantes de cette pratique artistique décidée à se tenir à l'écart des formats institutionnels et marchands.
Le corps apparaît comme l'outil primordial de cette expression, qu'il s'agisse d'un corps engagé dans un art relationnel avant la lettre où d'un corps matériau soumis à toutes les contraintes comme chez Orlan.

Dejeuner sur l herbe untel

"Le déjeuner sur l'herbe" Groupe Untel intervention non officiel Salon des artistes Français Galeries nationales du Grand Palais 8 avril 1975

                                                                 

Untel

Cas particulier dans cette liste d'artistes, celui du seul groupe présent, Untel. Le groupe Untel fut un collectif d'artistes créé en 1975 à Paris par Jean-Paul Albinet, Philippe Cazal et Alain Snyers. Ces copains étudiants d’écoles d’art ont eu pour objectif pendant cinq ans d’aborder «La vie quotidienne en milieu urbain». Dans cet univers que le sociologue américain David Riesman appelait «La foule solitaire», c’est un groupe formé d’individus innommables qui s’en prend aux médias, au marché, au tourisme, à la publicité pour mieux toucher du doigt les maladies de la vie sociale urbaine.
Aujourd'hui la performance aurait-elle acquis droit de cité au sein des institutions comme le Street-art a pris place entre les murs des musées ? Dans les deux cas, c'est l'identité même de cette pratique, marquée par ses valeurs subversives, qui serait en question.

                                                                             Chroniques du chapeau noir

Interviewer la performance
Mehdi Brit, Sandrine Meats
Manuella éditions
Octobre 2014
ISBN : 978-2-917217-61-0

Source :  http://imago.blog.lemonde.fr/2014/12/16/quand-les-attitudes-deviennent-paroles/

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