Fraenkel

Pierre Fraenkel dans de beaux draps

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  • Le mercredi, 18 février 2015
Dans de beaux draps
Adopte une banderole! Tel est le mot d'ordre de Pierre Fraenkel, street artist mulhousien, qui recherche des draps et des volontaires pour une opération d'art de grande envergure le 20 mars 2015 à Mulhouse et environs.

« Les mots menthe », « Sois débrouille Art », « La chose fée du bien » : ces jeux de mots et expressions détournées sont la marque de fabrique du street artist mulhousien Pierre Fraenkel. On peut les découvrir un beau matin sur un panneau d'affichage, sur le pas de sa porte ou sur une banderole accrochée à un pont, un moyen pour l'artiste d'inscrire ses mots dans l'espace public. Il vient de lancer une opération de grande envergure, baptisé Dans de beaux draps, qui nécessite des volontaires sur Mulhouse et ses alentours. But du jeu ? Afficher une de ses banderoles, écrite en concertation avec l'habitant, le 20 mars 2015, jour du Printemps. Plus le nombre de participants est élevé, plus le challenge et le rendu seront intéressants. Et pour cela, Pierre Fraenkel a besoin de beaucoup de draps et tissus « de tous genres : beaux, moches, neufs, usés » pour réaliser ses banderoles.

 Banderole pierre fraenkel

Pierre Fraenkel : la parole fait le mur

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  • Le jeudi, 25 septembre 2014

Que serais-je sans toit ?

Son mode opératoire est simple : il prend son pot de peinture et de colle sous le bras, dégote un panneau d'affichage libre, et passe à l'acte devant le regard surpris des passants et parfois même de la police. Pourtant, cette pratique est totalement légale : « Tout le monde peut utiliser ces panneaux si c'est à but non lucratif. Mais personne ne le fait sauf les associations. Moi, mon rôle, c'est de dire que si un jour les gens ont quelque chose à dire, ils peuvent le faire avec ce support. »
Lui ne s'en priva pas, collant à tout va. Jusqu'à 250 affichages dans toute la France. Car il faut coller beaucoup pour être vu, dans la mesure où une œuvre peut être recouverte 10 minutes après la pose. « C'est le revers de la médaille mais ça en vaut le coup », confie l'artiste. Il aime bien rester et voir la réaction des passants, et découvrir le sens qu'elle prend sous d'autres yeux, des sens auxquels il n'avait même pas pensé.
Frankael
Mais comment un artiste sortant des Beaux-Arts en vient à investir la rue ? Il y a bien sûr la difficulté à se faire une place dans le monde de l'art, mais aussi un déclic venu d'un négatif trouvé par terre il y a cinq ans, représentant deux gamins dans les années 30. « Je suis curieux et sentimental, alors je l'ai développé en grand format et affiché de façon sauvage. J'ai ensuite acheté beaucoup de photos sur les marchés aux puces. Pour moi, elles ont un caractère vivant, c'est un moment qui a existé et que j'aime faire revivre », nous dit-il en nous montrant une photo d'un inconnu dans son portefeuille, côtoyant celle de son neveu.
Un impact visuel
Après les images, est venu le temps des mots, « un langage plus rapide et plus lisible». Mais il y avait un hic, un problème d'orthographe : « Plutôt que de me galérer à faire des fautes, j'ai commencé à écrire des mots phonétiquement. Je me suis rendu compte que je faisais de la poésie, que cela avait plus de force visuellement», déclare celui qui ne ne s'embarrasse plus à conjuguer le verbe faire mais écrit vite «fée », bien «fée ».
Extait de Pierre Fraenkel s'affiche   (www.jds.fr)

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